Le ouakari

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Photo portrait-Le ouakari
Surnom : Banane Flambée
Secte : Les disciples de Dionysos
Apéro : Beaujolais et Pastis par temps bleu
Temple : Comptoir des soirées mousses
Paris sportifs : PMU, Bière-pong
🏋 Extra Pouvoir : Combustion spontanée Super Saiyan

Ecran Total

Dans la tribu béotienne des pochards savants, évolue une créature satanique si l’on porte durablement le regard en direction des frondaisons d’Amazonie brésilienne. Observez un peu cette bobine rouge tomate, champ de bataille serait-on tenté d’imaginer au ketchup, où l’on fantasme volontiers, l’adaptation de Carrie au bal « diabolo grenadine » de Brian De Palma, souffre-douleur télékynésiste et pyrotechnicien, qui prendra sa revanche sur les élèves du lycée, sévissant toujours en meute, pour infliger l’estocade, le visage luciférien bardé d’hémoglobine.

Dans l’imaginaire collectif, le singe incarne le diable, celui qui divise, ce qui semble amplifié et ostensiblement appuyé par un visage irrigué en sang maléfique. Mais on ne saurait en rester là, tant le faciès méconnaissable du ouakari prête à sourire, joyeux drille, cousin proche de l’alcoolodépendant, doué de combustion spontanée, pilier inextricable du Bar tabac dont le quartier éthylique, épicentre de l’idiot du village, n’est carencé qu’en allumettes pour faire cramer la baraque.

« Pastiche par temps bleu pastiche heureux » serais-je tenté d’énoncer, détournant la boutade de Franck Dubosc et ses beaufs du camping des Flots Bleus, sans compter, le coup de soleil monumental qu’a pris notre anthropoïde sur la caboche, une empreinte où le soleil couplé au rhum des Antilles et à la vinasse, chavire bien des appréciations par trop fantasmatiques et trompeuses.

A moins que notre Satan, singeant les hommes cupides et conspirateurs, ait décidé en raison de l’absence de graisse sur le visage d’être liposucé, une partie de plaisirs pour les adeptes de chirurgie faciale qui ont sans doute prié Gaïa Sainte-mère de Dieu pour pécho d’la meuf.

Lexique Jobar

Béotien :

Habitant de la Béotie de la Grèce antique, réputé lourd, grossier, peu curieux des choses de l’esprit, par conséquent il revêt aujourd’hui une connotation péjorative pour qui manque de finesse ou de raffinement. Le film « Le goût des autres » réalisé par Agnès Jaoui et interprété par Jean-Pierre Bacri narre l’humiliation et le mépris de classe subi pour celui que les bobos qualifieraient sans doute de béotien, un homme certes, peu cultivé, et déclamant parfois des absurdités, pourtant non moins esthète, n’ayant seulement pas eu le privilège de bénéficier d’un humus favorable aux musées et autres humanités. Mais le goût est subjectif et, voir les bohèmes argentés pris à leur propre jeu est jubilatoire. Note cher internaute, que nous sommes tous logés à la même enseigne puisque « boétie » a pour anagramme Boétie, Etienne De La Boétie, illustre écrivain et ami de Montaigne.

Joyeux drille :

L’expression qualifie un gai luron, qu’on aime bien avoir à côté de soi, qui enchante le compagnonnage et dont la candeur fournit une légèreté nécessaire au désordre du monde. Il évoque pour ma part, l'arlequin de la commedia dell’ arte, le polichinelle fantoche et agréable pour son humeur bariolée. Le drill sans « e » désigne un singe, vivant en forêt dont l’aspect sauvage illustre sans doute, la dimension marginale du joyeux drille.

Frondaison :

Elle désigne l’époque de l’année où apparaît le feuillage, et plus généralement le feuillage tout court, son usage sémantique est davantage littéraire, les poètes et écrivains nourrissant beaucoup d’espérance et de rêveries à l’aune des pharmacopées, des sorcières et panacées végétales. Dans un souci cinéphile et biomimétique le Predator que défiera Schwarzenegger, opère une mimesis où les caméléons sont des carnassiers aux lames pourfendant les chairs, lorsque camouflé dans la frondaison, il n’a plus qu’à cueillir sa proie éviscérée.

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Bacchus L'olibrius